• Paris jour 1

     

    Mardi 12 novembre 2019 commence la journée un peu tôt, la journée s'illumine doucement par quelques doux rayons de soleil et…. Un réveil pas entendu :). Comme dit monsieur Grison, on continue l’aventure, on continue le voyage, et comme d’habitude bien je suis en retard x)…. Se lever à 5h56 pour partir à 6h, franchement y a mieux ( heureusement que j’ai préparée mes affaires la veille pour une fois ).

     

    Au final, on commence juste l’histoire de 36 gosses paumés lâchés dans la capitale à la découverte de petites histoires titillantes sur le monde et son art. Quelques âmes perdues qui se sont réunis pour découvrir le monde en formant un groupe de bons p’tit cassos. Un groupe qui, durant 3 jours vont parcourir une fine passerelle de leur univers et y trouver une poussière de savoir ( je peux être poétique parfois, faut bien une phrase correcte dans le lot écoutez… ).

     

    On était bien là, tous rassembler à 6 h 45 près d'un tas de sacs bien remplis. Guitare, ukulélé à l'appel ( j’étais à l’heure, pour finir ). L'impatience était de plus en plus présente. Le plus long c’était sûrement ce moment là, où il fallait attendre le train. Là où le voyage n'avait pourtant même pas commencé. Le monde attend, mais moi, je n'attends pas. J'attends mal. J'attends difficilement et j'ai hâte, vous saviez que j’étais pas patiente comme fille ?

     

    On parle, on joue, on dort. Le voyage était court au final. C’était fun ! En même temps, avec notre parfaite bizarrerie ça ne pouvait que l’être.

     

    Ma mémoire défaille un peu. L'heure à laquelle nous sommes arrivé est maintenant dans l'oublie, fameux Alzheimer précoce. Enfin peut importe on est pas à une minute près. On était là, juste. On découvre l’auberge à peine quelques secondes puisqu’à peine on pose nos affaires qu’on doit repartir aussitôt.

     

    Notre parcours commençait tout d'abord par le musée d'Orsay, connu pour ses collections de peinture Impressionniste et d'Art Nouveau, abrite aussi des objets de sculpture, d’art décoratif et de photographie datant de 1848 à 1914.

    En 1898, Victor Laloux fut choisi par la Compagnie des Chemins de fer d'Orléans pour intégrer la gare dans son élégant cadre urbain, en bordure de la Seine, quai Anatole France sur l'emplacement du Palais d'Orsay construit de 1810 à 1840 et détruit sous la Commune de Paris en 1871. La gare, construits en deux ans, fut inaugurés pour l'exposition Universelle, le 14 juillet 1900.

    De 1900 à 1939, la gare d'Orsay joua le rôle de tête de la ligne sud-ouest de la France. Mais à partir de 1939, la gare ne devait plus desservir que la banlieue, ses quais étant devenus trop courts à cause de l'électrification progressive des lignes de chemin de fer et de l'allongement des trains. La gare fut alors utilisée successivement comme centre d'expédition de colis aux prisonniers pendant la guerre, puis comme centre d'accueil des prisonniers à la Libération. Elle servit de décor à plusieurs films...

    Menacée de démolition et de remplacement par un grand hôtel moderne,la gare bénéficia du renouveau d'intérêt pour le XIXe siècle et fut inscrite à l'inventaire supplémentaire  des Monuments historiques, le 8 mars 1973. Le 1er décembre 1986, le Président de la République, François Mitterrand, inaugura le nouveau musée qui ouvrait ses portes au public le 9 décembre suivant. 

    1er œuvre

    Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) La Danse 1865-1869 Groupe en pierre d'Echaillon H. 420 ; L. 298 ; P. 145 cm © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Thierry Ollivier

    En 1863, Charles Garnier, l'architecte du nouvel Opéra de Paris, commanda quatre groupes sculptés à quatre artistes titulaires du Prix de Rome pour décorer la façade du bâtiment. Carpeaux devait traiter le thème de la danse.

    Trois ans durant, il multiplia esquisses et maquettes, avant de concevoir cette farandole tournoyante de femmes encerclant le génie de la danse, Apollon, qui représente les arts, la beauté. Les ailes du Dieu sublime les corps et l'opéra pour l'élever. Le bloc statuaire avait pour principale but de rendre la sensation de mouvement à travers la statue, d'être l'expression de la danse et l'allégorie même de celle-ci. Le génie bondissant domine l'ensemble, entraînant la ronde des bacchantes, en déséquilibre.


    Le public fut choqué par le réalisme des nus féminins, jugés inconvenants : une bouteille d'encre fut même jetée contre le groupe sculpté, dont l'enlèvement fut demandé. Mais la guerre de 1870, puis la mort de Carpeaux, mirent fin à la polémique. 

    L'originale se trouve au musée d'Orsay, celle devant l'opéra Garnier étant des copies sculptés par Jean Paul Belmondo. Cette dernière à été reproduite à cause de la pollution pour éviter d'abimer cette dernière. 

    2e oeuvre

    Edouard Manet (1832-1883) Emile Zola 1868 Huile sur toile H. 146,5 ; L. 114 cm © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

    Emile Zola, manifeste très tôt un vif intérêt pour la peinture. Il s'intéresse surtout aux artistes rejetés par la critique officielle. En 1866, il écrit sur Manet dans La Revue du XXe siècle et le défend à nouveau l'année suivante, à l'occasion de son exposition particulière organisée en marge de l'Exposition Universelle. Zola considère l'artiste comme l'un des maîtres de demain dont la place est au Louvre. En 1867, l'article est publié sous la forme de la mince brochure à couverture bleue que l'on retrouve ici, placée bien en évidence sur la table.

    En guise de remerciement, Manet propose de faire son portrait. Les séances de pose sont organisées dans l'atelier de Manet, rue Guyot. L'environnement est reconstitué pour l'occasion avec des éléments caractéristiques de la personnalité, des goûts et du métier de Zola. Au mur, on reconnaît une reproduction d'Olympia de Manet, une mise en abime, que Zola considérait comme le chef-d'oeuvre de Manet. Derrière celle-ci, se trouve une gravure d'après le Bacchus de Velázquez manifestant le goût commun au peintre et à l'écrivain pour l'art espagnol. Une estampe japonaise d'Utagawa Kuniaki II représentant un lutteur. L'Extrême-Orient, qui a révolutionné la conception de la perspective et de la couleur dans la peinture occidentale, tient une place essentielle dans l'avènement de la nouvelle peinture. Un paravent japonais placé à gauche de la composition rappelle cette importance.

    Zola pose assis à sa table de travail, de profil leger, le visage de trois-quart tourner vers nous. Il tient un livre à la main. Sur le bureau un encrier et une plume, symbolisent le métier d'écrivain, il est un homme de lettre.
    Ce portrait scelle le début d'une amitié fidèle entre Manet et Zola, tous deux à la recherche du succès.

     3e oeuvre

    Edouard Manet (1832-1883) Olympia 1863 Huile sur toile H. 130 ; L. 190 cm © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski 

     Avec Olympia, Manet réinvente le thème traditionnel du nu féminin par le jeu d'une peinture franche et sans compromis, dictée par la sincérité. « J’ai fait ce que j’ai vu ». Le sujet autant que le langage pictural expliquent le scandale que l’œuvre provoqua au Salon de 1865. Même si Manet multiplie les références formelles et iconographiques : la Vénus d'Urbin du Titien, la Maja nue de Goya et le thème de l'odalisque à l'esclave noire traité par Ingres notamment, il traduit avant tout la froideur et la platitude d'un sujet bien contemporain.

    La Vénus est devenue une prostituée qui défie de son regard le spectateur. Face à cette remise en cause du nu idéalisé, fondement de la tradition académique, la violence des réactions fut considérable. Les critiques vilipendèrent "cette odalisque au ventre jaune" dont la modernité fut pourtant défendue par quelques contemporains avec à leur tête Zola.

    4e œuvre

    Edouard Manet (1832-1883) Dejeuner sur l'herbe 1863 Huile sur toile H. 208 ; L. 264,5 cm ©RMN -Grand Palais(Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

    Rejetée par le jury du Salon de 1863, cette oeuvre est exposée par Manet sous le titre Le Bain au "Salon des Refusés" accordé cette année là par Napoléon III. Elle en constitua la principale attraction, objet de moqueries et source de scandale.

    Pourtant, Manet revendique dans Le déjeuner sur l'herbe l'héritage des maîtres anciens et s'inspire de deux œuvres du Louvre. Le Concert champêtre du Titien, alors attribué à Giorgione, fournit le sujet, tandis que la disposition du groupe central s'inspire d'une gravure d'après Raphaël : Le jugement de Pâris. Mais dans Le déjeuner sur l'herbe, la présence d'une femme nue au milieu d'hommes habillés n'est justifiée par aucun prétexte mythologique ou allégorique. La modernité des personnages rend obscène cette scène presque irréelle, aux yeux de ses contemporains.

    Le style et la facture choquèrent presque autant que le sujet. Manet abandonne les habituels dégradés pour livrer des contrastes brutaux entre ombre et lumière. Aussi, lui est-il reprochée sa "manie de voir par taches". Les personnages ne semblent pas parfaitement intégrés dans ce décor de sous-bois davantage esquissé que peint, où la perspective est ignorée et la profondeur absente. Avec Le déjeuner sur l'herbe, Manet ne respecte aucune des conventions admises, mais impose une liberté nouvelle par rapport au sujet et aux modes traditionnels de représentation.

     5e œuvre

    Gustave Caillebotte (1848-1894) Les raboteurs de parquet 1875 Huile sur toile H. 102 ; L. 146,5 cm © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

    Le tableau Les raboteurs de parquet surprend par son sujet, comme par son cadrage en plongée. L’artiste exprime par ces choix son intérêt pour d’authentiques ouvriers-artisans : en témoigne le gros plan sur leurs bras. Il a conscience de la pénibilité de leur tâche et le montre : ils travaillent à genoux, leur peau luit de sueur. Le réseau de lignes géométriques enferme ces hommes dans un univers rigide duquel le regard du spectateur ne peut lui non plus s’échapper.

    Mais plus que de compassion, il s’agit d’une célébration : leur musculature puissante est mise en valeur par la lumière rasante. Il s’agit, par la chaleur des couleurs, de dire la noblesse du travail, la qualité du matériau : le bois. Ces hommes sont par ailleurs solidaires les uns des autres – leurs gestes s’accordent, sans qu’il soit besoin de mots. Peu individualisés, ils sont réduits à leur fonction. C’est plutôt sur la dimension sociale qu’insiste l’artiste : ces artisans gagnent péniblement leur vie en aménageant un intérieur dont les stucs et les fers forgés disent le luxe. Ils accomplissent leur destin, qui ne manque pas de grandeur.

    Gustave Caillebotte montre des artisans au travail dans un appartement bourgeois en célébrant ici la dignité des travailleurs et l’amour du travail bien fait. Il valorise la qualité et la compétence des ouvriers, leur solidarité. La beauté du tableau rejaillit sur ces travailleurs et les requalifie : elle invite à les prendre en considération à une époque qui portait sur les milieux modestes un regard souvent entaché de préjugés négatifs ou misérabilistes.

     Gustave Caillebotte n'était, cependant, pas considerer comme un peintre selon les autres. A sa mort, ses oeuvres sont donnés à l'état et mit de coté. C'est seulement après la guerre qu'on se rendra compte de son talent.

    6e œuvre

    Claude Monet (1840-1926) La cathédrale de Rouen 1892-1894 huile sur toile H. 106,5 ; L. 73,2 cm ©RMN -Grand Palais(Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

    Quand Claude Monet s'installe définitivement à Giverny, il se situe aux portes de la Normandie, avec ses paysages de bocage mais aussi ses nombreux monuments historiques. Parmi les lieux et bâtiments qui l'inspirent, il y en a un qui retient particulièrement son attention : La cathédrale de Rouen, qu'il peindra sur pas moins de 30 toiles. Une série restée célèbre dans l'histoire de l'art et de l'impressionnisme. 

    Il faut un début à tout, et une série de trente tableaux commence forcément par une première toile. Les deux tableaux qui ont initié cette série ont été peints en février 1892, lors du premier séjour de Claude Monet dans la ville de Rouen. Ils représentent deux vues du nord ouest de la cathédrale, la cour d'Albane, qui sont peintes en plein air, et sont suivis de deux vues du portail réalisées depuis un appartement inoccupé appartenant à monsieur Louvet.

    Il reste à Rouen jusqu'en avril, puis revient à la même période, l'année suivante, de février à avril 1893. 

    La Série des Cathédrales de Rouen représente des points de vues différents et très majoritairement de son portail. Monet a réalisé ces toiles depuis la fenêtre d’une boutique en face de la cathédrale. Il était tellement près qu’il ne pouvait voir l’édifice dans son ensemble. Pour chacun des 30 tableaux, il a représenté la cathédrale à un moment différent de la journée : au petit matin, à midi, le soir, mais aussi au crépuscule ou par temps de brouillard. Ce qui l’intéressait, ce n’était pas de représenter la cathédrale pour elle-même, mais pour mettre en avant les variations de la lumière sur sa façade. Pour chaque tableau, il devait se dépêcher de peindre, car la lumière du soleil change vite. C’est pourquoi, il ne s’attardait pas sur les détails : il posait la peinture sur sa toile par petits paquets colorés (la touche), ce qui donnait à l’ensemble sa vibration. Ce qui l’intéressait, c’était l’atmosphère qui se dégageait du tableau. 

     

    Pour tout dire, c’était la première journée mais j’étais déjà épuisée. Je n’ai même pas eu la foi d’apprécier la suite sur Degas, que j'ai même peu aimer mais surtout par fatigue. Je pense que je devrais me reintéresser à l’artiste mais avec plus d’énergie cette fois-ci. J’ai juste relevée une citation qui m’a plu :

    “C'est très bien de copier ce que l'on voit ; c'est beaucoup mieux de dessiner ce que l'on ne voit plus que dans sa mémoire.”

    Après cette visite, on a eu le temps d’une pause avant de se rejoindre pour aller manger ( quand je vous dis que c’est un lacher d’enfants en pleine nature… Ou en pleine ville ). Notre tour à plus servis à faire du lèche vitrine et pleurer pour l’argent qu’on possède pas, mais c’était quand même sympa.

    Puis Lola qui aperçoit des pigeons qui s’envolent en s’exclamant «  oh des papillons » ! On voit bien la campagnarde, si seulement x)..

     

    Pour la soirée, la fin de cette journée s'était vue dans l'entre de la comédie française, pour une mise en scène de la vie de Galilée dans la fameuse salle de Richelieu. Nous étions dans haut pour voir la pièce. Même si je ne sais si cette place était prestigieuse où non à l'époque, voir l'ensemble du décor était plutot plaisant.

    Bertolt Brecht - La vie de Galilée

    Né en 1898 à Augsbourg, dans une famille bourgeoise, l'auteur entreprend dès 1917 des études de philosophies puis de médecines à l'université de Munich, avant d'être mobilisé à la fin de la première guerre mondiale en tant qu'infirmier. Il publie successivement quelques œuvres et connait la gloire grâce à l'Opéra de quat'sous. Son esthétique de la distanciation en rupture avec le théâtre illusionniste va bientôt rayonné sur la scène occidental.

    L'arrivé du pouvoir nazi le force à quitter l'Allemagne. L’œuvre de Bertolt est interdite et brulée lors de l'autodafé du 10 mai 1933. Il s'exil dans plusieurs pays notamment en Danemark où il écrit " la vie de Galilée " de 1938 à 1939. Révisée et traduite en anglais lors de son séjour aux États-Unis, et retravaillée jusqu'en 1954 dans sa version dite " berlinoise ".

     La pièce retrace la vie de Galilée astronome, physicien et mathématicien italien du XVIIe siècle. Avide de nourriture terrestre et spirituelles, le savant, hanté par la censure, cherche à améliorer ses revenus sans avoir recours aux financements des mécènes. Il y parvient lorsqu'il découvre une lunette d'approche venu d'Hollande qu'il transforme en lunette astronomique. Son succès lui permet de se rendre auprès de Come de Medicis, à la cour de Florence, où il espère mettre au jour ses nouvelles théories : la lune n'a pas de lumière propre, elle est éclairée par le soleil - comme la terre qui elle même tourne autour de l'astre. Cependant, l'Inquisition juge dangereuse de tels idées : si la Terre n'est plus au centre de l'univers, qu'en est-il de l'homme au sein de la création ? Et sous la menace de la torture, elle réduit leur auteur au silence.

    Des années plus tard, Galilée, presque aveugle, prisonnier de l'Inquisition, réussit malgré tout à écrire les Discorsi qu'il dissimule dans une mappe-monde. Quand son élève Andrea Sarti apprend son existence et revient le voir, il croit comprendre que la rétractation n'était qu'un subterfuge. Mais Galilée le détrompe et pose une véritable question : la survie justifie-t-elle la lacheté ? Il aurait pu ne pas craindre les représailles. Cet aveu fait, il lui demande d'emporter ses Discorsi à l'étranger et de les diffuser.

     

    Suite à cette pièce, on retourne à l’auberge en chantant comme des fous dans la rue ( pauvre parisiens ), on dirait qu’on sort tous d’un asile psychiatrique à sauter et rire en pleine rue. Ou sinon c’est qu’on était trop fatigués, ça peut aussi s’expliquer ? On arrive à l’auberge, 12 dans la chambre, les autres sont 16… Les associables en pls, les gens comme moi n’en n’ont que faire. De toute manière, vu la fatigue il n’y avait pas de questions à se poser : gens ou pas, je dors.

     

    Je rejoins les bras de Morphée parmi le bruit et la lumière.

     

     

     

     

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